Emplacements, valeurs, secteurs actifs, tendances… quels sont les points qui ont marqué le marché des locaux commerciaux en 2017 à Annecy, Chambéry, Grenoble et Valence ?
Le dynamisme du Sillon Alpin ne se dément pas. Les principales villes que sont Annecy, Chambéry, Grenoble et Valence attirent par leur cadre de vie et leur environnement exceptionnels (respectivement, une croissance démographique des intercommunalités de 1,5%, 0,9%, 0,6% et 0,4% entre 2009 et 2014). Le tissu économique en bénéficie largement permettant ainsi aux commerçants indépendants et/ou aux développeurs de choisir sereinement ce territoire pour leurs futures implantations commerciales.
ANNECY
Le pouvoir d’achat élevé des ménages (notamment grâce aux transfrontaliers) et la qualité de vie dynamisent l’activité économique de la ville. Des enseignes nationales ne s’y sont pas trompé en choisissant d’y ouvrir en 2017 de nouvelles implantations : Optical Center, Monop’, Calligaris, Bouchara…
La majorité de la demande reste orientée vers les emplacements prime, rendant souvent leurs valeurs inaccessibles (entre 800€ et 1500€ HT/HC/m² pondéré/an) alors que les locaux sur les axes secondaires ont du mal à trouver preneur. La transaction la plus importante en 2017 a eu lieu à Seynod pour 720 m² pour une activité de loisirs.
CHAMBERY
De nombreux projets viennent dynamiser et redorer l’image la capitale savoyarde (gare multimodale, piétonisation, retail park sur les zones commerciales des Landiers et de la Ravoire…). Ce sont essentiellement les emblématiques vitrines rénovées des Halles (entre 350 et 1000€ HT/HC/m² pondéré/an) et la ZAC de Chamnord qui attirent les enseignes.
Concernant la demande et les valeurs, même constat que sur Annecy où les emplacements prime restent principalement recherchés mais rares. Les secteurs actifs sont la remise en forme/loisirs, restauration, crèches et magasins bio (625 m² loués à Bassens pour un centre de remise en forme).
GRENOBLE
Un seul mot d’ordre pour les locaux commerciaux sur Grenoble : réactivité ! En effet, le marché pâtit de la rareté des murs à la vente rendant les négociations difficiles. Qui plus est, l’évolution des modes de consommation impacte les commerçants, impliquant un turn-over notable en centre-ville. Les secteurs les actifs demeurent l’équipement de la maison et les magasins bio.
Côté valeurs, elles restent stables par rapport à 2016 : compter entre 700€ et 1000€ HT/HC/m² pondéré/an pour un emplacement n°1 contre 90€ et 140€ HT en périphérie. A noter que 32% de la demande a été placée sur Grenoble intramuros en 2017 représentant ainsi 124 transactions.
VALENCE
La ville de Valence connaît une véritable révolution tant dans la rénovation de son centre-ville que dans le développement de ses zones commerciales périphériques. Salles de sport, restauration et équipements de la personne représentent les secteurs les plus dynamiques en 2017 pour les locaux commerciaux, s’illustrant notamment par l’installation de Décathlon à Valence Nord sur 4000 m² dans des locaux neufs.
La pénurie d’emplacements se fait essentiellement ressentir en centre-ville sur les surfaces entre 100 et 200 m² où Rue Victor Hugo par exemple, les prix pratiqués varient entre 260€ et 800€ HT/HT/m² pondéré/an contre de 85€ à 165€ sur le Plateau des Couleures que les enseignes plébiscitent tout particulièrement.