Trois idées reçues sur l’immobilier d’entreprise

Trouver ses bureaux, son local d’activité ou son commerce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. L’abondance d’offres ne garantit pas forcément qu’on trouvera un bien qui correspond parfaitement aux besoins de son entreprise. Pour éviter les déceptions et obtenir le bien souhaité au juste prix et avec les bonnes conditions de bail, il est préférable d’anticiper et de démystifier certaines idées préconçues avant de se lancer dans sa recherche.


Premier préjugé : les biens d’entreprise (bureaux, locaux d’activités ou commerces) sont faciles à trouver.

La véritable question à se poser est de savoir si une offre correspond réellement aux besoins spécifiques de l’activité. Contrairement au marché résidentiel, les locaux doivent s’adapter aux différentes contraintes techniques, principalement pour les locaux d’activité et commerciaux. Le risque principal est de se retrouver sans option si le bail des locaux actuels est résilié trop en amont. De plus, certaines typologies de biens, comme les locaux d’activités, ont des stocks très faibles dans nos régions, cela complexifie alors les recherches.

Deuxième préjugé : les locataires ont le pouvoir de négocier.

 Ici la réponse est un peu plus nuancée selon la situation. La négociation des prix ne dépend pas uniquement de l’offre et de la demande en termes de mètres carrés disponibles, mais surtout de l’adéquation entre le bien, l’activité de l’entreprise et la disponibilité du marché. Lorsque les stocks sont au plus bas, le pouvoir de négociation sur les conditions de vente ou du bail est donc plus limité pour l’acquéreur ou le preneur. 

Troisième préjugé : nous sommes face à une crise généralisée.

Cette perception erronée pousse souvent à croire que beaucoup d’entreprises font faillite, libérant ainsi de nombreux locaux. Pourtant, cette idée, déjà en vogue lors de la pandémie de Covid, est infondée. Sur le secteur Rhône-alpin, les marchés immobiliers professionnels ont enregistré une hausse ces dernières années, avec par exemple une performance historique pour les bureaux en 2022. Face à cette situation, les stocks de locaux vacants sont encore au plus bas. Le neuf disponible est anecdotique. De plus, le taux de chômage sur nos territoires reste à peine au-dessus de 5%, tandis qu’il est à plus de 7% au niveau national. La réalité économique locale est un paramètre très important à prendre en compte pour éviter de se baser sur la conjoncture nationale. Nos études de marché sont de très bonnes sources d’informations pour avoir une idée plus précise du comportement des différents territoires.